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Catégorie : Arme blanche

Comment refermer sa matraque télescopique ?

La matraque télescopique est une arme de defense contondante très appréciée des professionnels de la sécurité, des forces de l’ordre, et des particuliers prévoyants. Toutefois si son déploiement est simple comme bonjour, sa rétractation peut parfois poser problème.

En effet, les différentes sections d’une matraque télescopique viennent se verrouiller « en force » lors de l’ouverture, par friction les unes avec les autres. Plus le coup de poignet du déploiement est violent, plus ce verrouillage sera solide. Exercer une pression manuelle à l’extrémité de l’arme pour tenter de replier les tubes les uns dans les autres est généralement une cause perdue.

La bonne méthode pour refermer une matraque télescopique est donc de la maintenir à la verticale (« tête en bas »), et d’asséner un coup violent au sol. Pour ne pas risquer de voiler la matraque, on veillera à rester parfaitement à l’aplomb lors de l’exécution de ce mouvement.

Par ailleurs, le choc avec le sol doit être assez puissant pour libérer les différentes sections de la matraque télescopique. On évitera donc le carrelage de la cuisine, pour lui préférer le béton du garage ou l’asphalte de la route. Celui qui souhaite préserver la finition à l’extrémité de sa matraque pourra protéger au préalable le sol avec une planche de bois, un carton épais ou un tapis de caoutchouc.

Si lors de la première tentative, l’opération ne réussit pas, il est possible que votre matraque ait été faussée lors d’une précédente utilisation ou que vous l’ayez déployée avec trop de vigueur. Il faudra donc l’incliner à 45°, puis tapoter le sol avec, tout en la faisant tourner dans la paume de votre main. De cette façon, on martèle gentiment tout le pourtour de la tête de matraque afin d’aider à sa désolidarisation pour notre seconde tentative.

Tout usage d’huile est par ailleurs à déconseiller, car il minimiserait la capacité de la matraque à rester verrouillée en position ouverte.

poing americain

Poings américains et Tonfas

Dans le panel des armes de défense en vente libre en France, on trouve les Tonfas et les poings américains. Toutes deux armes contondantes, toutes deux aptes à délivrer des frappes traumatiques terriblement violentes et potentiellement létales.

Le coup de poing américain ou « Brass Knuckles » ne possède pas d’origine historique clairement définie. Il découle plutôt d’une propension naturelle de l’homme à vouloir « optimiser » son coup de poing, et donc à habiller ses phalanges d’un matériau dur. Une idée que l’on retrouve dès l’antiquité dans le Cestus romain ou le Tekko japonais.

Le principe est toujours le même : concentrer la puissance du coup sur une zone plus petite et plus dure que son simple poing. On démultiplie alors le pouvoir « brisant » du coup, comme le burin transmet l’énergie du marteau.

Par ailleurs, l’utilisateur gagne aussi en confort lors de l’impact. Ses phalanges sont protégées de l’écrasement et le support palmaire vient diffuser l’onde de choc dans la partie molle la main.

Parce qu’il n’a de portée que celle de votre bras, parce qu’il implique d’être à l’aise dans un corps à corps, le coup de poing américain est l’arme des bagarreurs. Il compta parmi ses adeptes les milices sudistes de la guerre de sécession, les rudes G.I. américains et les blousons noirs des années 60.

A contrario, le Tonfa se voit connoté comme un apanage de la violence légitime. Il trouve son origine chez les paysans de l’île d’Okinawa, qui détournèrent là une simple poignée de meule agraire pour se défendre des envahisseurs. Intégré à la pratique de l’art martial kobudo, il émigra aux U.S.A. avec lui, et finit par y séduire les forces de police américaines.

Aujourd’hui employé par les garants de l’ordre dans de nombreuses nations, le Tonfa se décline selon des matières et des longueurs diverses. Pour être utilisé à son plein potentiel, il nécessite de longues heures d’entraînement et une maîtrise parfaite de son équilibre. Il exige de son utilisateur de la discipline et de l’humilité. C’est l’épée du mousquetaire d’aujourd’hui, gardien de la république et des institutions.

A travers le tonfa et le poing américain, ce sont en fait deux philosophies de l’affrontement physique qui se confrontent. La force brute contre la technique, celui qui frappe contre celui qui pare, la sauvagerie du maraudeur contre la sérénité du maître d’arme. Deux faces d’une même pièce, celle de l’arme contondante.

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