Les munitions à balle caoutchouc constituent une solution non létale adaptée aussi bien aux besoins du particulier qu’à celui des professionnels. Dans un précédent article, nous avons déjà traité des armes à balle caoutchouc s’y rapportant, et nous reviendrons donc ici sur les munitions en elles-mêmes.

 Nous en distinguerons 2 types : les cartouches à gerbe (chevrotines caoutchouc) et les cartouches à projectile monolithique. Dans le premier cas, on profite d’une zone d’impact plus étendue, même si l’on sacrifie au passage un peu de portée. C’est donc une munition recommandée pour les tirs à courte distance, idéale dans les espaces confinés.

On citera ici les munitions Sellier & Bellot Rubber Buck Shot, les Jocker Elastomère 9 grains et les célèbres chevrotines Gomm Cogne de SAPL. A noter que ces dernières existent non seulement pour calibre 12, mais aussi pour calibre 16 et lanceurs en 12/50.

De l’autre main, on trouve les munitions à balle caoutchouc propulsant un seul projectile de calibre variable. L’utilisateur gagne ainsi en portée et toute l’énergie de la détonation est transférée à la cible sur une zone beaucoup plus localisée. Revers de la médaille : viser précisément devient indispensable même à courte distance.

Dans cette seconde famille, on trouvera par exemple les cartouches Soft-Gomm en calibre 8.8×10, les Fiocchi Law Enforcement en calibre 12/70 ou les Verney-Carron en calibre 44/83 (la munition du Flash Ball). A noter là encore le catalogue très fourni du français SAPL, qui produit depuis peu la munition à balle caoutchouc la plus puissante qui se puisse employer dans un calibre 12 : les Gomm Cogne longue distance.

A gerbe ou monolithiques, les cartouches à balle caoutchouc emploient quasi-systématiquement la poudre noire comme charge propulsive. Il sera par ailleurs possible d’utiliser un matériel dissociant la charge propulsive du projectile, typiquement en équipant une arme à blanc d’un embout balle caoutchouc.